Voici l’évidence : chaque hiver, la question du manteau s’invite dans la routine. Devant la profusion de modèles, il devient difficile de s’y retrouver. Pourtant, ce choix n’est pas anodin : le manteau ne se contente pas de protéger du froid, il donne le ton à l’allure, affirme une silhouette, et peut transformer une tenue. Panorama des principaux types de manteaux pour traverser la saison froide avec style.
Le pardessus
Impossible de passer à côté du pardessus lorsqu’on s’aventure dans le vestiaire masculin. Ce manteau long, découpé le plus souvent dans une laine épaisse, se ferme par deux ou trois boutons et présente de larges revers tailleur. Dans les rayons, on rencontre couramment des pardessus droits à boutonnage simple, mais la version à double rangée de boutons continue de dominer sur le terrain de l’élégance classique. Sa coupe fermée offre une réelle barrière contre le froid. Certaines déclinaisons modernisent la silhouette avec des ceintures souples ou des poches travaillées. Chaque finition contribue à donner une identité à ce basique intemporel.
Le caban
Le caban trace une ligne entre héritage marin et style classique. Plutôt court et constitué d’une laine robuste, il se repère à son col large, à sa coupe droite et à ses grandes poches plaquées. Traditionnellement, ses boutons montrent une ancre, clin d’œil direct à l’univers naval. Son double boutonnage permet de s’isoler du vent mordant. Côté teintes, le bleu marine l’emporte, mais les plus audacieux se dirigent vers le camel, le rouge ou le gris. Difficile de trouver manteau aussi pratique et solide à traverser les décennies.
Le manteau en fausse fourrure
Ces dernières années, la fausse fourrure a envahi les portants, devenant incontournable. On croise le modèle en version longue ou courte, adapté à toutes les envies. Il accompagne aussi bien un pull douillet qu’une robe légère. Ceux qui aiment miser sur le confort et la douceur, sans renoncer au style, y trouvent leur bonheur. Noir ou brun traversent tous les hivers, mais certains choisissent des couleurs vives comme le jaune ou le bleu électrique pour casser la routine. Avec ce manteau, aucune règle établie : le style se réinvente à chaque nouveau porteur.
La parka
Véritable rempart lorsque le mercure tombe, la parka assure sur tous les fronts : doublure et garnissage, imperméabilité, capuche généreuse. Venue du monde militaire, elle se distingue par sa coupe droite et ses détails empruntés aux vestes utilitaires. Elle protège de la pluie comme du froid sec, en ville comme sur les sentiers. Les marques déclinent aujourd’hui la parka en versions urbaines comme baroudeuses. Kaki ou camel restent des valeurs sûres, sans exclure l’éventail des couleurs moins attendues pour personnaliser sa garde-robe.
La doudoune
Quand la contrariété météo s’installe, la doudoune prend la tête du cortège. Son matelassage rempli de plumes d’oie ou de fibres, naturelle ou synthétique, la rend redoutable face au froid. Pensée à l’origine pour le grand air ou la montagne, elle s’est imposée sur le bitume en versions courtes ou longues, sobres ou franchement colorées. Noire, elle devient caméléon ; turquoise, elle assume le contraste. Allier chaleur et allure moderne, voilà ce qui définit la doudoune d’aujourd’hui.
Le duffle-coat
Difficile de rester insensible au duffle-coat et à sa touche so british. Ce manteau issu du vestiaire marin se remarque par sa laine épaisse et ses boutonnières particulières avec boutons en corne. Sa capuche et sa longueur trois-quarts complètent la panoplie. Côté couleurs, le camel domine, solide et durable, tandis que la version noire réclame un entretien attentif : la poussière marque vite la matière. Le duffle-coat impose sa régularité, traversant les saisons sans se lasser.
La cape
La cape, sans manches, façonne une silhouette forte et élégante. Elle attire l’attention de celles qui aiment s’aventurer hors des sentiers battus en hiver. Elle se glisse facilement sur une veste ou un gilet à la mi-saison, et se révèle parfaite sur une robe une fois le soir venu. Peu importe le coloris, l’essentiel reste la coupe : descendre sous les hanches pour évacuer toute disproportion. La cape a ce talent particulier de disparaître puis de revenir, toujours capable de transformer une tenue en un clin d’œil.
Quand la température chute, le manteau ne sert pas que la fonction. Il affirme une intention. Qu’il soit sobre ou flamboyant, coupé droit ou enveloppant, il détient cette part de singularité qui permet à chacun de défier l’hiver selon son humeur, et de garder, à défaut d’autre chose, les mains au chaud.