Le sujet des droits de succession est délicat. Elle touche au sujet de la vie et donc de la fin de celle-ci, s’il n’est pas simple d’aborder ce sujet, il convient de pouvoir protéger sa famille et ses futurs héritiers contre des droits de succession souvent élevés.
En cas de perte d’un parent, les héritiers bénéficieront des actifs du défunt du défunt (hors disposition), des dettes et des dettes, mais devront en même temps se soumettre à des frais de succession qui peuvent être élevés en France s’ils ne sont pas anticipés.
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Pour qu’ils puissent profiter des meilleures conditions possible, une anticipation de votre part est requise. Cependant, il ne sera pas en mesure de leur fournir de meilleurs résultats sans que vous ne connaissiez pas les moyens de réduire les droits et les coûts des notaires en succession . Vous allez les connaître grâce à ce guide.
Introduction aux frais de succession
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Quand on remonte dans l’histoire, il est difficile de croire qu’en ligne directe, les droits de succession et les droits de succession n’étaient que de 1 % depuis la Révolution jusqu’au début du XXe siècle en France. Ensuite, le principe de progressivité de ces droits a été appliqué, ce qui signifie qu’à ce jour, nous avons un taux d’imposition marginal de 45 %. Elle est à l’origine de nombreuses controverses sachant que la France est le pays européen où les impôts et les droits de succession sont les plus lourds à supporter. Reconnaissons toutefois que l’État ne sera pas prêt à se débarrasser à l’avenir d’une telle aubaine, surtout lorsque l’on voit le poids croissant de la dette avec la crise du coronavirus.
Il est donc important de se concentrer sur l’anticipation des droits de succession pour mieux protéger vos successeurs.
Sujets controversés
C’est la question qui se pose le plus dans l’esprit des contribuables français qui ont du mal à cacher leur surprise lorsqu’il s’agit de connaître le montant des frais de notaire et des frais de succession . Et de nombreuses personnes, même celles qui travaillent dans le domaine juridique, se demandent si la France souffre d’un syndrome de « complexité fiscale ».
Ainsi, nos législateurs ont préféré abandonner le concept d’imposition unique des successions en ligne directe, afin de mettre en œuvre un principe beaucoup plus complexe de progressivité tarifaire.
En plus d’être complexe par ailleurs, ce principe met plus de poids sur les épaules des héritiers français, un poids plus important que leurs homologues des pays voisins et même des pays d’autres continents.
Nos voisins européens sont mieux logés en matière de droits de succession :
Comment pouvons-nous ne pas provoquer de débat autour de la question sachant qu’en Italie, les taux sont de 5%, en Allemagne, des remises de 500 000 euros sont appliquées et en Belgique, aucune taxation n’est appliquée en matière de dons ? Nous y reviendrons en détail dans un paragraphe ultérieur, mais il fallait en parler en sachant que le « marre de l’impôt » règne en maître depuis, notamment, le début des mouvements des gilets jaunes. Ajoutez à cela cette crise sanitaire et financière qui semble prête à durer.
Reconnaissons néanmoins que, quelle que soit leur couleur politique, nos dirigeants et législateurs successifs ont préféré et préfèrent toujours penser aux résultats économiques plutôt qu’au réalisme. Nous, contribuables, n’avons donc pas d’autre choix que de trouver des moyens légaux de contourner ces impôts.
Nous comprenons ainsi le désir de certains retraités de vouloir prendre leur retraite à l’étranger dans les meilleurs pays.
La double imposition est bénéfique pour l’État, mais difficile pour les contribuables à supporter
Lorsqu’il s’agit de procéder à chaque examen annuel des recettes des impôts et des frais de succession , l’État peut compter sur de bons revenus.
Celles-ci ont en effet continué d’augmenter ces dernières années, allant d’environ 7,7 milliards d’euros en 2011 à 12 milliards d’euros en 2016 selon les chiffres d’Eurostat. Cela est compréhensible étant donné que si les conjoints et les partenaires peuvent bénéficier d’une exemption, les autres héritiers ne peuvent pas l’éviter.
Il existe certainement des allocations variant entre 100 000 euros pour les enfants ou les ascendants et 1 594 euros pour l’allocation générale, mais elles ne suffisent généralement pas à rendre la charge fiscale de l’héritage moins pénible pour certains héritiers. De plus, à la suite de l’application de ces allocations, le patrimoine obtenu par le biais d’un don ou d’un héritage sera soumis à des droits proportionnels qui varient selon les liens familiaux.
Ainsi, si le taux de base appliqué pour un don direct ou une succession est de 5 %, il peut atteindre 45 % selon la valeur des biens faisant l’objet d’une transmission. Entre garanties, le taux est de 35 % pour une succession ou un don évalué à moins de 24 430 euros et 45 % au-delà. Dans le cas où la transmission a lieu entre des tiers, des droits et des frais de notaire successoral de 55 ou 60 % sont appliqués.
Si le fait qu’ils soient élevés fait du bien à l’État, les contribuables ne peuvent pas en dire autant. Les défis entourant ces droits sont d’autant plus compréhensibles que le principe de progressivité introduit une double imposition.
La raison ? Il y a déjà eu, dans plusieurs impôts successifs sur un patrimoine, l’assujettissement des actifs immobiliers à l’impôt sur le logement, impôt foncier, les frais d’enregistrement et de transfert et la publicité foncière.
Il se peut même que les actifs qui forment cet actif immobilier a déjà été soumis à l’impôt sur les revenus qu’il génère, et même à l’impôt sur la fortune immobilière (IFI) , le remplacement de l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF).
Les biens meubles constitutifs du patrimoine mobilier, quant à eux, impliquaient déjà le paiement de la TVA lors de leur achat. Et le pire dans tout cela, c’est que lorsque la propriété est transmise de génération en génération, les mêmes droits et taxes seront appliqués à chaque succession.
Une fiscalité plus élevée par rapport au reste de l’Europe
La France est la première en Europe en termes de niveau du taux marginal. C’est également le 14 juin que le président Macron face à la crise du coronavirus a souligné ce constat et l’impossibilité d’augmenter à nouveau les impôts.
Ce dernier est en effet de 45 % pour la France.
Pourtant, sur le continent, certains pays ont opté pour l’abolition pure et simple des leurs droit de succession.
C’est particulièrement le cas pour la Suède, la Norvège, le Portugal et la République tchèque.
Mais qu’en est-il des voisins directs sur les droits de succession ?
À l’exception de la Belgique, ils ont déjà fait les efforts nécessaires pour rendre leur droit de succession plus abordable.
Le taux marginal est donc de 30 % en Allemagne et un abattement de 400 000 euros est appliqué en présence d’un don direct en ligne. En Grande-Bretagne, le taux passe à 40 %, mais il est compensé par une réduction de 325 000£ et diverses exceptions conduisant à sa réduction. En Espagne, les communautés autonomes disposent d’une grande liberté dans la détermination de leurs taux et de leur réduction, mais l’État central a suggéré 34 %.
En Italie, le taux varie de 4 à 8 % et son impact est même atténué par diverses exemptions et indemnités.
Il convient de prêter attention aux taux indiqués sur ces pays : ils peuvent changer au fil des ans et il est conseillé de consulter un avocat fiscaliste ou un notaire pour connaître le pays mentionné.
Rien qu’en regardant ces chiffres, de nombreuses personnes, issues de la sphère politique ou non, pensent qu’il est temps de réformer le système des droits de succession. Et ils ont raison de savoir que ce dernier est l’une des sources importantes d’exilés fiscaux dans le pays. Vous n’aurez pas à attendre cette réforme pour agir et protéger vos héritiers de successions coûteuses. Avant de connaître les options qui s’offrent à vous, il est toutefois important d’avoir un aperçu général des droits de succession et des droits de succession dans le pays.
Droit de succession en France
Les droits et les frais de succession sont inhérents à l’héritage en France et dans de nombreux autres pays, mais le nôtre se distingue surtout par sa complexité. En connaissant la définition et les principes, il faudra sûrement suffire à expliquer pour toi. Le droit successoral doit également être porté à votre attention, car son application doit être analysée et interprétée avec toute optimisation fiscale.
Définition et principe de l’impôt sur les successions en France
En France, l’expression « droits de succession et frais de notaire successifs » désigne l’impôt indirect qui est prélevé sur la partie du patrimoine d’un défunt qui revient à un héritier après déduction d’un abattement. En règle générale, l’héritier concerné devra payer cet impôt lorsqu’il produira la déclaration de succession, mais rien ne l’empêche, en cas de problème financier, de demander un délai de paiement supplémentaire, en respectant bien entendu un certain nombre de conditions. Toutefois, les autorités fiscales ne sont pas tenues de donner une réponse positive à une telle demande, même si elle est généralement accompagnée de garanties.
C’est sur la part nette des dettes dédiées à l’héritier que l’administration fiscale peut se baser de déterminer ses droits de succession avant d’appliquer un abattement qui variera en fonction de la relation avec le défunt. En principe, le rabais sera plus élevé pour un lien plus étroit et plus faible dans le cas contraire. Le nouveau montant, après son application, sera utilisé, avec un barème progressif établi par versement, pour le calcul des frais de succession. Si nécessaire, il y aura une intervention visant à réduire les droits légaux dont jouissent les héritiers ayant trois enfants ou plus et les invalides de guerre.
Il faut rappeler que depuis 2007, le partenaire de Pacs, tout comme le conjoint survivant, bénéficie d’une exonération totale du paiement des droits de succession à l’État. Il en va de même pour certains types de biens tels que les nouveaux logements et les forêts et pour certains héritages. Dans le premier cas, toutefois, l’exemption est partielle et implique le respect d’un certain nombre de conditions strictes.
Ordonnances d’héritage et de succession
Les indemnités dépendent en ce qui concerne les liens familiaux, il est important de connaître les ordres de succession en cas de non-rédaction d’un testament par le défunt.
Différentes hypothèses se posent en matière de succession :
Si ce dernier n’avait pas de mari ou de femme, c’est à ses enfants que sa succession doit aller entièrement à ses enfants. S’ils sont également décédés, ils iront à leurs descendants. Dans le cas où le conjoint n’aurait pas de descendants, le droit d’héritage sera partagé entre ses parents, qui en bénéficieront chacun un quart, et ses frères et sœurs, qui hériteront de la moitié restante.
Si l’un des parents n’est plus de ce monde , la part qui reviendra aux frères et sœurs représentera les trois quarts de la succession.
Il se peut que le défunt n’ait ni parents, ni frères, ni sœurs.
Dans ce cas, la moitié de ses biens ira à la famille de sa mère et l’autre à celui de son père. Et dans chacune de ces familles, la priorité revient aux héritiers les plus proches, les tantes et les oncles. Ce n’est qu’après que les cousins germains et leurs descendants viennent.
Si le défunt a quitté un veuf ou une veuve, il y aura un partage de la succession entre le défunt et ses enfants. En cas de décès de ces enfants eux-mêmes, l’autre partie de la succession reviendra aux parents du défunt. S’ils ne sont plus en vie, la totalité de la succession reviendra au conjoint survivant.
Notez que le partenaire Pacs n’apparaît pas dans l’ordre légal d’héritage . Toutefois, sa désignation par le défunt comme successeur dans un testament n’est pas interdite.
En parlant de testaments, c’est un moyen pour une personne de garder par écrit ses souhaits et la distribution de ses biens après sa mort et de choisir ses légataires. Cela annulera l’application de la loi ordre d’héritage. Il convient toutefois de noter que personne n’a le droit de déshériter ses enfants lorsqu’ils les ont. S’il n’en a pas, mais qu’il avait un conjoint, celui-ci ne pourra pas non plus être déshérité. En revanche, la totalité de la succession peut être transmise à toute personne de son choix s’il n’a pas d’enfants, de mari ou de femme.
Comme l’héritage fait souvent l’objet de litiges, le notaire jouera un rôle central dans l’identification des héritiers et la détermination de leurs droits sur la succession. Dans l’accomplissement de sa mission, il pourra obtenir l’aide d’un généalogiste.
Comment calculer les droits de succession ?
Cependant, pour ne pas nous perdre, nous avons veillé à ce que les explications soient aussi simples et claires que possible. Voici donc ce que vous devez savoir pour calculer les frais et dépenses de notaire dans succession.
La base de calcul et les problèmes qui peuvent être liés
C’est sur la part nette obtenue par chaque héritier que sera basé le calcul de l’imposition. Les autorités fiscales peuvent encore traiter deux problèmes majeurs liés à ce principe.
Dans un premier temps, il se peut que la division ait lieu avant le dépôt de la déclaration de succession. Certes, la plupart du temps, les héritiers se voient généralement attribuer des actifs d’une valeur conforme à leurs droits, mais la possibilité d’une répartition très inégale des contributions à verser au fisc est bien réelle dans le cas où il existe des biens exonérés d’impôt dans la succession. Dans ce cas, cependant, la règle est que ceux qui ont des biens exclusivement ou partiellement exonérés bénéficient d’une exonération totale ou partielle des frais de succession .
Deuxièmement, dans le cas où la division est faite à la suite du dépôt de la déclaration et du paiement des droits de succession, il sera utile de procéder, par la suite, au « recalcul » des cotisations de chacun en fonction des biens qui lui seront attribués. Si les nouveaux droits sont supérieurs à ceux payés aux autorités fiscales au moment du dépôt de la déclaration, le paiement d’un supplément sera inévitable. Dans le cas contraire, le trop-payé sera remboursé aux héritiers.
La méthodologie de calcul
L’échelle de calcul des droits et dépenses des notaires successifs est la même que celle des dons. Son application à la valeur du bien transmis se fera après déduction d’un abattement qui dépend de la relation avec le défunt. Vous pourrez faire un calcul rapide de ces contributions en n’oubliant pas de prendre en compte la colonne « montant à soustraire » des tableaux des images ci-dessous.
Par conséquent, dans l’éventualité où le la valeur des biens que votre fils recevra après votre décès est de 300 000 euros, la valeur nette imposable après déduction de l’allocation de 100000 euros sera de 200 000 euros.
Il sera nécessaire, par la suite, d’appliquer le taux de 20 % prévu pour tout montant imposable après réduction allant de 15 932 à 552 324 euros et le montant à soustraire de 1806 euros. Cela donnera 200 000 (300 000 – 100 000) x 20% – 1806, soit 38194 euros.
Les indemnités
Selon la relation avec le défunt, un héritier peut bénéficier d’une déduction de 1594 à 100 000 euros. Il est déductible de la part nette dont il bénéficie. Parce qu’il s’agit d’un avantage individuel, dans le cas où son montant est supérieur à celui de la part nette de l’intéressé, le solde ne peut pas être transmis à d’autres héritiers.
Depuis une réforme juridique en 2012, le montant des abattements est de :
- 100 000 euros pour chacun des enfants et parents
- 100000 euros pour tous les petits enfants
- 15932 euros pour chacun des frères et sœurs
- 7967 euros pour chacun des neveux et nièces ou 15 932 euros s’ils représentent leurs parents décédés
- 15,94 euros pour les autres
Les héritiers gravement handicapés peuvent, quant à eux, bénéficier d’une allocation spéciale de 159325 euros cumulable avec l’allocation individuelle qui leur est accordée en fonction de leur relation avec le défunt. Il est à noter que, depuis 2012, il n’y a plus de réévaluation des abattements d’impôts et de droits de succession au 1er janvier de chaque année.
Échelle d’imposition
Selon que la valeur de la part d’héritage augmente, plus son imposition sera importante. Cela est dû à l’application du principe de l’impôt progressif sur les successions, principe similaire à celui du revenu impôt. La valeur de la base imposable nette d’une part successorale détermine ainsi le niveau des droits de succession qui lui sont attachés. Un deuxième facteur doit être ajouté, à savoir la nature des liens familiaux avec le défunt. Ainsi, lorsque ce lien sera plus étroit, le pourcentage fera l’objet d’une révision à la baisse. Plus concrètement, en présence d’une succession en ligne directe, le taux à appliquer varie entre 5 et 45 % selon le montant imposable :
- 5% jusqu’à 8072 euros
- 20% de 15932 à 552324 euros.
- 45 % au-delà de 18056, 77 euros
En revanche, les autorités fiscales appliquent un taux de 35 % des droits à payer jusqu’à 24 430 euros et 45 % au-delà en cas de partage de la succession entre frères et sœurs.
Pour une succession qui concerne les membres de la famille au quatrième degré du défunt ou même des personnes qui ne lui sont pas apparentées, il faut même s’attendre à ce qu’un taux de 60% soit appliqué, et ce sur chaque euro de l’action obtenue.
Qu’en est-il des exemptions ?
Il existe des exemptions qui peuvent être attachées aux particuliers et à d’autres personnes à la catégorie de biens obtenus. Le conjoint survivant ou le partenaire rythmé bénéficie d’une exonération totale de sa part de succession. Il en va de même pour le frère ou la sœur d’une personne décédée qui, au moment du décès, remplit les conditions suivantes :
- Ne pas être marié (divorcé, veuf ou célibataire)
- être âgé de plus de 50 ans ou être atteint d’un handicap entraînant une incapacité de travail
- Avoir résidé avec le défunt au cours des 5 dernières années de sa vie
Les déductions peuvent être aspirées par des dons
Le calcul des frais de notaire et des frais de succession nécessite également la contrepartie des dons reçus. Nous parlons donc, dans ce cas, d’un rappel fiscal. En principe, si le don a été accordé il y a plus de 15 ans, il y aura une reconstitution de son abattement. L’impôt sur les successions sera ainsi défini sans tenir compte de l’existence de ce don. En revanche, si le don a été fait il y a moins de 15 ans, le montant de l’abattement concernant ce don sera soustrait de celui relatif à la succession. Concrètement, alors qu’il y a 12 ans, la fille du défunt a obtenu d’elle un don de 90 000 euros, il n’y aura, pour la succession, qu’un abattement de 10 000 euros, 90% de l’abattement ayant été épuisé par le don.
Qu’en est-il du transfert d’entreprise ?
La loi est plus indulgente en matière de transferts d’entreprises. Cette opération implique une exonération des droits et des frais de succession de 75 % .
Cependant, il existe des conditions particulières auxquelles les héritiers doivent se conformer en fonction de la forme de la société :
- Engagement de ne pas transférer leurs actions avant 4 ans pour les héritiers d’une société et obligation pour l’un d’eux d’occuper le premier poste de direction pendant au moins 3 ans.
- Engagement de l’un des héritiers à poursuivre l’opération pendant au moins 3 ans pour une entreprise individuelle.
La loi oblige également les héritiers à conserver tous les actifs de la société pendant au moins quatre ans.
Le non-respect de cette obligation entraînera l’annulation pure et simple de l’exonération de 75 %, à laquelle s’ajoutent des intérêts de 0,2 % par mois de retard et une amende pour réduction des droits perçus variant entre 5 et 20 %.
Stratégies pour réduire les droits de succession
Comme une bonne partie des Français, vous vous interrogez probablement sur les solutions qui vous permettent de transmettre votre patrimoine à vos héritiers sans que cela ne génère un fardeau fiscal suffisamment lourd pour eux. Nous avons ainsi rassemblé les meilleures réponses pour vous : don tous les 15 ans, assurance vie, démembrement de biens et SCI.
Don tous les 15 ans
Avant d’utiliser cette solution pour réduire efficacement les frais de succession , il est important de se souvenir des règles qui la concernent. Les échelles fiscales ne seront pas appliquées sans déduction des abattements dont la valeur dépend de la relation avec le (s) bénéficiaire (s) :
- 100 000 euros pour vos enfants.
- 32865 euros pour vos petits-enfants
- 5310 pour vos arrières-petits-enfants
- 15932 euros entre pour vos frères et sœurs
- 7967 euros pour vos neveux et nièces
Pour les autres, qu’ils aient ou non des liens familiaux avec vous, nous ne devrions pas nous attendre à une réduction, sauf pour les personnes handicapées pour lesquelles le l’allocation sera de 158325 euros. Ce dernier peut également être combiné avec celui attaché à la relation avec vous, s’il y en a bien sûr un.
Ces allocations entrent en jeu tous les quinze ans et si vous en profitez pour faire un don à vos enfants, les autorités fiscales ne pourront pas vous poursuivre en justice pour abus de droit. Ainsi, chaque fois qu’une période de 15 ans s’écoulera, vous serez en mesure de faire un nouveau don qui vous permettra de bénéficier, à nouveau, d’un abattement. En revanche, si vous n’attendez pas la date limite, les autorités fiscales vous imposeront directement sur les montants concernés.
Les personnes qui bénéficient le plus de cette règle sont celles qui possèdent un patrimoine assez riche pour lequel l’abandon d’une partie de leur vie n’aura vraiment aucun impact sur leur qualité de vie.
En particulier, il est recommandé qu’ils attendent une constitution solide de leur patrimoine pour faire leur premier don, soit entre 55 et 60 ans en général.
Vous pouvez envisager de commencer à faire vos premiers dons au cours des 50 dernières années.
Dans ce cas, avant de léguer une partie de leur patrimoine, ils savent déjà quoi conserver à leurs héritiers réservés, une partie qui ne doit en aucun cas être compromise. Ayant pris cette précaution, ils pourront procéder à la transmission de sommes importantes sans se soucier de la question fiscale.
Il est ainsi possible pour un couple de sixties de transmettre 800 000 euros de patrimoine net à leurs 2 enfants sans aucune contrainte fiscale en étant astucieux. Dans un premier temps, le père donnera 100 000 euros à chaque enfant, suivi de la mère qui fera de même, soit 400 000 euros.
Encore une fois 15 ans plus tard, la somme de 800 000 euros sera atteinte. Rien ne les empêche d’utiliser la même manœuvre pour leurs petits-enfants qui, eux-mêmes, bénéficient d’une déduction de 254 920 euros tous les 15 ans, ce qui fera un total de 1054920 euros de dons libres de contributions fiscales pour deux générations entières.
En plus des allocations précitées, on peut même bénéficier d’une exonération fiscale tous les 15 ans pour les dons en espèces familiales de 31865 euros dont les bénéficiaires sont des descendants ou à défaut, des nièces et des neveux.
Assurance vie et exonération des droits de succession
L’assurance-vie est bien plus qu’un moyen de constituer et d’accroître le capital nécessaire à la retraite. C’est également un moyen d’éviter de payer à vos héritiers des frais de notaire importants en succession . Aux yeux de la loi, les sommes légués via cette forme de couverture sont pris en compte comme « en dehors de la succession ». Leur transmission se fait donc sans tenir compte des règles de division et, bien entendu, du fameux principe de progressivité des droits de succession.
Pour en profiter, il suffit de souscrire une assurance-vie et d’indiquer le nom (s) des bénéficiaires du capital constitué. C’est donc à vous de donner la préférence à une ou plusieurs personnes en particulier au lieu d’autres, sans aller jusqu’à déshériter un descendant direct. Cependant, reconnaissons que la plupart des abonnements sont faits dans le but de mettre ses enfants à l’abri des lourds impôts sur les successions.
Les investisseurs individuels ont intérêt à s’approvisionner en assurance-vie avant leur 70e anniversaire pour profiter pleinement de la déduction fiscale successorale.
Cela représente 152 500 euros pour chaque bénéficiaire. Une fois ce plafond dépassé, un taux d’imposition de 20 % sera appliqué. Utilisez cette solution pour effectuer une transmission de 305 000 euros à vos deux enfants, 457 500 euros à vos 3 enfants, et ainsi de suite sans aucune imposition, en plus des allocations légalement prévues pour les héritages en ligne directe.
Dans le cas où les indemnités d’assurance-vie pour vos enfants sont épuisées, rien ne vous empêchera d’inscrire le nom de vos petits-enfants dans la clause bénéficiaire. Les allocations étant illimitées pour ce type d’investissement, si ladite clause contient 100 noms différents, aucun droit de succession ne sera demandé jusqu’à 152500 euros.
Si votre assurance vie contient déjà un montant qui vous permet de bénéficier pleinement de l’escompte de 152 500 euros par bénéficiaire, cet investissement ne représente plus aucun avantage successoral jusqu’à ce que vous atteigniez votre 70e anniversaire. Mais par la suite, vous pourrez bénéficier d’une réduction de 30 500 euros par assuré tous contrats confondus. De plus, seules les primes payées sont soumises à des frais successoraux .
Les gains, quant à eux, en sont totalement exempts. Privilèges qui ne peuvent être obtenus avec d’autres investissements, y compris le PEA et le livret A.
Démembrement du bien
Comme nous l’avons mentionné précédemment, le fait de donner une partie de votre capital à un membre de votre famille au cours de votre vie est une solution d’anticipation de votre succession. Si la valeur de ce dernier n’excède pas un plafond donné constituant ce que l’on appelle un abattement, il n’y aura pas d’application de droits de succession. Pour éviter un aller-retour entre les sections de cet article, voici un rappel de ces indemnités selon les bénéficiaires du don : 100 000 euros pour un enfant, 31865 euros pour un petit-enfant, 5310 euros pour un arrière-petit-enfant, 15 932 euros pour un frère ou une sœur et 7967 euros pour un neveu ou une nièce . Et comme il est possible de renouveler ces allocations tous les quinze ans, vous pouvez commencer à léguer une partie de votre propriété à ce moment-là et envisager d’en léguer une autre partie dans quinze ans.
Cependant, reconnaissons que cette technique a ses limites. Tout d’abord, il y a le risque de ne pas atteindre le délai des quinze ans qui ont été mis en place pour pouvoir faire à nouveau un don. Ensuite, il y a le fait de se déshabiller progressivement. En léguant une partie de son patrimoine, une personne contribue à sa réduction, ce qui réduit sa marge de manœuvre pour préparer sa retraite ou faire face à l’imprévu. Est-elle cependant obligée de choisir de faire don ou non de ses biens pour protéger ses descendants et se protéger elle-même et son conjoint en ne transmettant rien de son vivant ? La réponse est non et l’explication s’appelle le démembrement du droit de propriété.
Le droit de propriété est composé de 3 éléments :
- Usus ou le droit d’utiliser le bien
- Fructus ou le droit de récolter ses fruits
- Abus ou droit d’en disposer
Le démembrement consiste à préserver les deux premiers éléments de la propriété et à donner le troisième à un héritier. Ce n’est qu’après votre mort que ce dernier pourra récupérer les deux autres les éléments du droit de propriété dudit bien.
De manière plus concrète, un parent peut transmettre la nue-propriété d’un bien à un enfant de son vivant afin d’anticiper sa succession et de bénéficier des allocations liées à un don. Cependant, il n’est pas complètement dépouillé en raison de la préservation de l’usufruit.
S’il a ainsi investi dans une propriété en France ou dans un pays étranger comme la Bulgarie , il pourra toujours percevoir les loyers et même y vivre.
En jouant sur des dons de 100 000 euros par enfant et par parent tous les 15 ans et en transmettant par ce don la nue-propriété de votre propriété, vous réduirez la base imposable et donc les droits de succession pour vos héritiers au final. Dans le même temps, vous conservez l’usufruit de vos biens.
L’idée est de permettre à vos héritiers de ne pas payer de frais de succession trop élevés.
La même stratégie mais par le biais d’un contrat d’assurance vie capitalisation :
Vous allez pouvoir exploiter cette solution de démembrement en transmettant à chacun de vos enfants la simple propriété d’un contrat de capitalisation. Il s’agit d’une enveloppe qui rappelle l’assurance-vie, mais qui se différencie par l’inexistence d’un résultat au décès de l’assuré. Il vous permettra de bénéficier des avantages suivants :
- Vous ne vous dépouillez pas de vos biens, car vous recevrez toujours, en tant qu’usufruitier, des intérêts sur votre capital. Vous pouvez même en retirer tout ou partie. Mieux encore, vous êtes le seul à intervenir dans toute prise de décision relative à la gestion de votre contrat.
- Quelles sont les valeurs de l’usufruit et de la propriété ? Les droits de succession ne concernent que la nu-propriété, dont le poids sur l’ensemble du capital dépendra de l’âge de l’usufruitier. Si le cette dernière a entre 91 et 100 ans, la simple propriété représentera 90 % de la valeur de la propriété. En revanche, il sera de 80, 70 et 60 % respectivement de 81 à 90 ans, 71 à 80 ans et 61 à 70 ans respectivement.
- Vos enfants n’auront pas à payer d’impôt sur les successions lorsqu’ils prendront la police après votre décès. Et dans le cas où vous auriez effectué un retrait partiel ou total des sommes représentées par le contrat, en tant que propriétaires nus, ils bénéficieront de la possibilité de récupérer leur créance sur le reste de la succession.
- Sans vous abandonner, vous pourrez profiter pleinement des remises sur les dons.
- Aucun problème lié à l’indivision n’est à craindre, chacun de vos enfants récupérant la somme d’argent représentée par son contrat.
Le rôle de la SCI
La SCI a également un rôle à jouer pour vous empêcher de laisser à vos héritiers une succession qui nécessite coûts trop élevés. En effet, la transmission d’un bien dont la gestion se fait par son intermédiaire s’effectue avec un escompte de 15%. Vos héritiers n’ont donc pas à payer d’impôts et de frais de notaire successivement sur les 85 % restants. Cette faveur accordée par l’administration fiscale est due à la complexité plus ou moins souvent rencontrée dans le cadre des ventes d’actions.
La société civile est également un moyen pour une personne de protéger son partenaire en cas de décès. En les créant lors de l’acquisition d’un logement entre cohabitants, le démembrement croisé des actions permet au survivant de pouvoir y séjourner tout en étant exonéré d’impôt jusqu’à 60 %.
Dernier point sur SCI : vous pouvez jouer sur la dette en transmettant des actions de SCI initialement sans valeur réelle, car un crédit s’exécute sur l’immobilier.
Comme vous pouvez le constater, rien n’est simple en matière d’impôt sur les successions, connaître les stratégies est une chose, mais les mettre en place en est une autre.
Je vous invite à faire appel à un notaire ou à un conseiller en gestion de patrimoine pour bien définir votre stratégie et rédiger les bons statuts pour la SCI.
Conclusion : être aidé par un CGP pour réduire le coût d’une succession
Je dis toujours qu’en matière de gestion de patrimoine, il faut anticiper et avoir des stratégies.
Le problème des droits de succession peut être anticipé.
Mais, parce qu’il y a un mais, il faut accepter d’en parler avec des professionnels et d’échanger avec sa famille. Il ne devrait pas y avoir de sujets tabous, car plus vite vous anticipez les problèmes liés aux frais de succession, plus vite vous pourrez les réduire.
Les stratégies visant à réduire ces impôts et coûts de succession comprennent :
- L’assurance-vie ainsi que son démembrement, par exemple dans le cadre d’un contrat de capitalisation,
- des dons tous les 15 ans,
- le démembrement de biens ou,
- SCI en particulier avec la transmission d’actions ne sont pas valorisés, car avec un crédit immobilier (peut-on être prélevé sur l’actif net mais sur la dette ?).
L’idée est d’anticiper sans nécessairement vous dépouiller de vos biens.
Bon à savoir : des solutions existent également à l’étranger. Ils exigeront un bon contrôle des accords de double imposition en fonction des pays choisis.
Sachant donc que vos héritiers disposent d’une marge de manœuvre réduite, profitez de toutes les possibilités qui s’offrent à vous dès votre décès pour mieux les protéger des charges fiscales liées à votre succession après votre décès.
Il faut également se rappeler qu’en anticipant votre succession et les droits qui y sont attachés, vous veillerez à ce que l’harmonie et la santé financière de votre famille soient préservées une fois que vous ne serez plus dans ce monde.
C’est donc à vous d’adopter les stratégies que vous jugez les plus appropriées parmi celles qui viennent d’être présentées. Il y a rien ne vous empêche de faire appel à un gestionnaire de patrimoine CGP indépendant pour vous assurer de faire le bon choix.