Qu’est-ce que la crémation ?
La crémation est aujourd’hui une pratique courante en France. En effet, plus de la moitié de la population souhaite être incinérée. Il est essentiel de parler au préalable de votre souhait d’être incinéré avec vos proches afin de simplifier les choses le moment venu.
La crémation est une technique funéraire qui vise à brûler et réduire en cendres le corps d’une personne décédée. Après passage dans un four fonctionnant à plus de 800°C, le corps est « sublimé », il passe de l’état solide à l’état gazeux. Les cendres sont ensuite finement broyées et collectées dans une urne cinéraire. Si la technique existe depuis 1887 en France, c’est surtout depuis 2014 qu’elle s’est véritablement démocratisée (avec un taux de crémation de 50 % estimé pour l’année 2020). L’accès aux crématoriums et la possibilité de disperser les cendres ou de les conserver, grâce aux espaces cinéraires, sont certainement les raisons de cette montée fulgurante de la technologie.
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Gardez les cendres dans une urne
Après la crémation, les cendres sont donc conservées dans une urne appelée cinéraire, sur laquelle est apposée une plaque indiquant le nom du défunt et le crématorium où s’est déroulée la cérémonie. Il est possible soit d’enterrer l’urne (dans une voûte ou une cavurne par example), soit de la placer dans le compartiment d’un columbarium (lieu destiné à recevoir des urnes funéraires dans les cimetières) ou de la sceller sur un monument funéraire, dans un cimetière ou dans un site dédié à la collection d’urnes funéraires. Les columbariums sont des lieux où sont déposées des urnes cinéraires et qui se composent de boîtes pouvant accueillir un maximum de 4 urnes. Ces monuments en surface permettent aux familles de se rassembler et de réellement matérialiser le lieu où repose actuellement leur proche décédé. Il est possible, pour mieux rendre hommage à la personne, de personnaliser la boîte avec une plaque fixée sur la porte, une photo ou d’y déposer des fleurs (certains columbariums ont installé des petits vases sur chacun boîte à cet effet).
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Il est possible de conserver une urne contenant des cendres sur une propriété privée tant qu’elle ne se trouve pas à l’intérieur de la maison et que les cendres ne sont pas dispersées dans un jardin.
L’urne funéraire, une fois scellée, peut être envoyée à l’étranger par tous les moyens de transport possibles. L’autorisation doit être obtenue auprès du préfet du département où a eu lieu la crémation du défunt ou du service de résidence du demandeur. L’envoi doit être déclaré à l’ambassade ou au consulat du pays en question qui peut demander une liste de documents à fournir avec la demande.
La dispersion des cendres
Il est également permis de répandre les cendres du défunt dans la nature, à condition toutefois qu’elles ne se répandent pas, en tout ou en partie, sur la voie publique ou dans un lieu public. Les cendres peuvent être répandues en pleine mer, mais c’est nécessaire tout d’abord obtenir l’accord du maire de la commune d’où part le bateau. Certains décrets émis par les communes concernées peuvent néanmoins interdire la dispersion sur les cours d’eau. Assurez-vous de bien le savoir à l’avance afin de ne pas vous mettre hors la loi.
Pour un éparpillement de cendres en pleine nature, le responsable des funérailles et autorisé doit faire une déclaration au maire de la municipalité du lieu de naissance du défunt.
Aujourd’hui, les cendres après la crémation peuvent être dispersées dans des endroits spécialement aménagés dans des cimetières. Par exemple, on peut citer les jardins du souvenir, qui sont particulièrement adaptés au souvenir des familles et au respect de la mémoire des défunts.
Pourquoi ne peux-tu pas garder de cendres chez toi ?
Depuis 2008, et la loi mise en place, il est interdit de garder les cendres d’un être cher chez soi. C’est ainsi que cela se passe en théorie, car dans la pratique, les choses ne sont pas aussi claires. Cette loi souligne le respect avec lequel les cendres du défunt doivent être traitées.
Elle intervient principalement pour tenter de prévenir certains excès liés à la conservation de l’urne à domicile. Il s’agit avant tout d’empêcher que l’urne soit cassée, perdue ou même entreposée dans le grenier par les proches du défunt, soit par manque de soin, soit d’intérêt. Cette loi vise à protéger l’intégrité du défunt, en empêchant que les cendres ne soient dispersées parmi plusieurs membres de la famille ou même transformées en bijoux ou tout autre objet commémoratif du genre. L’interdiction de garder les cendres à la maison tend également à neutraliser d’éventuelles querelles familiales pouvant découler de cette situation : qui tient l’urne ? De quelle façon ? Les autres membres de la famille y auront-ils facilement accès ?
Les sujets de discorde sont nombreux et la législation en vigueur tente donc d’encadrer des pratiques susceptibles de créer des excès. et des affrontements, qui peuvent parfois aboutir devant les tribunaux. Les articles de cette loi ont donc été conçus pour aider les juges en cas de litige. Ils sont très spécifiques à ce niveau, mais moins en ce qui concerne d’éventuelles sanctions pénales pouvant être appliquées dans ce type de situation. Par exemple, aucune autorité de surveillance n’est mandatée pour vérifier ce qui devient des cendres une fois mises dans l’urne et confiées à la famille.
Les opérateurs de pompes funèbres sont tenus d’informer les proches de la loi et de leur demander de remplir et de signer un document mentionnant la destination finale de la dépouille du défunt. Cependant, la surveillance et la vérification de ce processus ne sont pas effectuées. L’objectif principal est de protéger les entreprises funéraires de la loi.